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Fête des mères

Dernière mise à jour : il y a 5 jours

Fête des mères, la comédie déjantée d’Adèle Royné et Vincent Gardet découvert à Avignon l’été dernier, s’installe au Théâtre Lepic. Ces jeunes auteurs mettent leur humour potache et absurde au service d’une grande et belle cause : l’amour filial. Le meilleur de la comédie à Paris actuellement !


Ils sont trois frères et une sœur, ont entre 25 et 30 ans. Il y a Gabriel, l'aîné, le fils parfait, en couple avec Arthur. Louise, brouillée avec sa mère depuis trois ans après qu’elle l’ait prise comme cible dans son premier spectacle de stand up et enfin Ziggy, 25 ans qui se cherche et vit toujours dans le foyer maternel. On ajoutera Florence, l’amie cougar de Ziggy, qui aime faire la fête et boire du crémant. Tous sont réunis dans le Perche pour fêter Violaine, la mère, dont on comprendra vite qu’elle n'apparaîtra pas dans la pièce. 


Une comédie moderne dans la tradition du théâtre de boulevard


A la croisée du théâtre de boulevard, du café-théâtre et de formes plus actuelles de narration comme le stand-up ou les séries (Fleabag), Fête des mères réussit son coup. A travers le décor kitch et ses personnages archétypaux, on sent l’esprit de Jacqueline Maillan, de Maria Pacôme ou de la troupe du Splendid, le tout suffisamment modernisé pour que le spectacle touche un public d’aujourd’hui. L’humour à base de jeux de mots à la limite de l’absurde, le jeu débridé - en particulier chez Florence Janas qui pousse loin les curseurs de son rôle de la copine exubérante portée sur la bouteille - le rythme impeccable, tout concourt à créer une machine à rire bien huilée. 


Des maux en pagaille au-delà des jeux de mots


Le talent d’Adèle Royné et de Vincent Gardet se niche aussi dans leur fine analyse des rapports à Violaine, la mère. On ne la voit pas mais on l’imagine à travers ce qu’en dit sa progéniture : une figure parfaite et indétrônable pour Gabriel. Pour Louise, une mère maltraitante qui l’a abandonnée, pour Ziggy qui la connaît le mieux et la côtoie au quotidien, une mère plus humaine, avec ses qualités et ses défauts. Freud et Woody Allen sont de la partie et ça névrose sec chez les frères et la sœur. Finalement, chacun s’émancipe et les relations s'apaisent. Si Violaine est toujours absente, on la devine probablement fière de ses enfants qui chacun à leur manière ont trouvé leur voie. 


Fête des mères

Texte Vincent Gardet, Adèle Royné

Mise en scène Adèle Royné

Avec Aubin Hernandez, Florence Janas, Cyril Metzger, Adrien Rouyard, Adèle Royné

Collaboration artistique Guillaume Vincent

Lumières César Godefroy



Fête des mères : une comédie qui joue sur un humour potache et absurde au service d’une grande cause : l’amour filial.
Fête des mères © T. Camus



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