Faith Ringgold nous accueille avec des portraits frontaux d’hommes et de femmes noires et blanches aux yeux cernés et aux traits marqués dont l’apparente simplicité crée une puissance visuelle qui colle à la rétine. Le ton est donné, l'œuvre est forte, engagée et réserve bien des surprises.
Née à Harlem à New-York en 1930, l’artiste afro-américaine raconte dans ses créations, la condition noire-américaine et ses combats, combinant une palette infinie de supports et de thèmes en écho à l’histoire de l’art moderne. Le résultat est magnifique.
Avec Die, une toile de 1967 qui met en scène des corps stylisés, tels des pantins désarticulés qui s’affrontent dans une violence sanglante, elle fait directement référence à Guernica, invoquant le climat de guerre civile qui régnait aux Etats-Unis à cette époque. À partir des années 70, elle commence à peindre sur tissu. Avec sa série Slave Rape, elle crée des images complexes qui combinent la stupeur du modèle avec un traitement exotique et naïf des corps. Depuis cette époque, elle fait sienne l’art du quilt qu’elle utilise pour raconter des histoires imaginaires et pleines de fantaisie dans lesquelles on retrouve son propre personnage en compagnie de peintres comme Van Gogh ou Toulouse-Lautrec et de personnalités africaines-américaines historiques et contemporaines.
Une œuvre magistrale et libre qui fait de Faith Ringgold une artiste contemporaine majeure. A découvrir !
Retrouver une interview de Faith Ringgold et découvrez son oeuvre
Commenti